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Podcast – les activités extrascolaires

Sommaire de l'article

On se retrouve pour le troisième épisode du podcast SchoolMouv ! Cette fois, nous allons parler des activités extrascolaires. 75 % des enfants de 3 à 10 ans en pratiquent une, ce sujet concerne donc un grand nombre d’entre vous ! Ces activités présentent beaucoup de points positifs mais attention, pour que tout se passe pour le mieux, il faut aussi être vigilant sur certains points !   

C’est ce dont on va parler avec les invitées de cet épisode : Elena Goutard, maman de 4 garçons et coach parentale et familiale, Stéphanie de Bournonville, psychologue spécialisée en neuropsychologie et Cynthia Kafka, maman de 2 enfants, auteure et blogueuse parentale. 

😁 En quoi une activité extrascolaire est-elle importante pour un enfant?

Les activités extrascolaires permettent de développer des compétences, de renforcer la confiance en ses capacités, de renforcer son estime de soi et de booster sa capacité d’adaptation.

Lorsque les activités sont appréciées par l’enfant, elles accompagnent le développement de nombreux  neurotransmetteurs. Le fait de pratiquer une activité peut aussi renforcer certaines capacités cognitives.

Ces activités renforcent le développement d’aptitudes qui pourront être utiles lors de différentes expériences de la vie. 

Les activités extrascolaires aident l’enfant à sortir du cadre scolaire et à rencontrer de nouvelles personnes, de nouvelles sources d’inspiration, de nouveaux modèles qu’il n’aurait pas forcément eu dans le cadre scolaire ou familial.

L’enfant peut être confronté à l’échec dans ces activités, mais il l’abordera avec plus de recul et de souplesse que dans le cadre scolaire.

« Dans les activités extrascolaires, on est en dehors de l’école, donc c’est vraiment un choix qui est propre aux enfants. Les miens se sont parfois trompés, mais avec les années et l’expérience, on est arrivé à des activités qu’ils ont vraiment envie de faire. »

Cynthia Kafka
Les activités extra scolaires peuvent être très variées : sport, musique, art, ...

😳 Quelles sont les éventuelles dérives des activités extrascolaires ? 

Lorsqu’il y a trop d’activités dans le planning de l’enfant, cela peut vite devenir épuisant. 

« Chacun a un rythme différent. C’est là qu’il faut faire confiance à l’enfant dans la fatigue qu’il ressent et dans l’évaluation du ratio fatigue/plaisir. […] Les enfants, jusqu’à un certain âge, n’ont pas toujours conscience de leur fatigue. Or, c’est un signe important de notre organisme qui nous dit qu’il est important maintenant d’avoir un temps où on ne fait rien. »

Stéphanie de Bournonville

Il est très important de garder un moment où l’enfant ne fait rien afin d’aider le cerveau à évacuer les toxines : prévoir des « temps calmes » dans le planning. Lorsque l’enfant en est privé, cela peut avoir des répercussions sur ses capacités cognitives, d’apprentissage, son comportement, sa concentration… 

Ne rien faire n’est pas négatif, au contraire ! L’ennui amène très souvent à découvrir de nouvelles choses. Certaines zones du cerveau peuvent s’activer lorsqu’on ne les stimule pas, quand l’enfant est au repos : c’est souvent là que les meilleures idées vont apparaître.


On sait que l’activité plaît à l’enfant quand il l’attend avec impatience chaque semaine, lorsqu’il cherche à aller plus loin : ça se voit assez facilement.

Si l’enfant souhaite arrêter une activité, il faut se demander si cette envie est passagère ou si c’est un réel besoin. Il faut donc prendre la décision avec l’enfant, en réfléchissant à tous les aspects, à la fois positifs et négatifs. 

Parfois, l’enfant est très emballé par une activité et, finalement, il change d’avis. Dans certains cas, il faut se mettre à la place de l’enfant pour ne pas le forcer et éviter que cela ne devienne une source d’angoisse pour lui.

🤟 Comment choisir la bonne activité ?

Chaque situation est différente, par exemple, le choix peut se faire en fonction des valeurs qu’on veut transmettre à son enfant . 

Certains facteurs peuvent orienter les envies du parent vis-à-vis du choix d’activité pour l’enfant. Ces envies sont à prendre en compte, mais ce n’est pas au parent de décider. Il est là pour accompagner son enfant dans le choix. 

« Il faut faire des choix, il faut se questionner, faire un pas de côté pour laisser l’enfant choisir. […] Tout ça va lui permettre de déployer toutes les capacités qu’on veut qu’il déploie grâce à cette activité, plutôt que d’abîmer sa confiance en lui en le forçant à faire des activités qu’il ne veut pas faire. »

Elena Goutard

Le choix dépend surtout du tempérament de l’enfant, de sa personnalité et de ses envies.

Il y aura peut-être des années où l’enfant ne voudra pas faire d’activités : ce n’est pas un problème. Cependant, si l’enfant refuse systématiquement de s’inscrire à une activité, cela peut correspondre à des signes d’anxiété, à un mal-être. Il faut donc y faire attention et creuser le sujet si c’est le cas de votre enfant.

🤔 Quelles sont les bonnes questions à se poser avant de débuter une activité extrascolaire ?

Les activités extrascolaires demandent une certaine organisation, surtout quand on a plusieurs enfants.

La pratique d’une activité entraîne des coûts (inscription, matériel, déplacements, etc.). Acheter le matériel nécessaire d’occasion est une bonne idée, surtout quand on n’est pas sûr que l’activité va plaire à l’enfant sur le long terme. 

• Pour être sûr de ne pas se tromper, des associations proposent des séances multisports. Cela permet à l’enfant de découvrir différentes activités, afin de se spécialiser dans une seule par la suite. 


Vous l’aurez compris, c’est donc un grand OUI pour les activités extrascolaires ! Elles peuvent apporter beaucoup aux enfants. Attention tout de même à bien écouter les envies de votre enfant et à veiller à ce que le plaisir soit au rendez-vous !

C’est aussi beaucoup une question d’organisation, il faut faire attention à ne pas être trop ambitieux pour ne pas que ces activités débordent sur la scolarité ou la vie quotidienne de l’enfant. On le rappelle, l’ennui peut être positif, il faut donc veiller à garder des temps de repos dans le planning de l’enfant ! 

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