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La Lab School, une école pas comme les autres !

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Vous n’avez peut-être jamais entendu ce terme, mais la Lab School est une école, avec un modèle et un concept bien à elle ! En effet, c’est un lieu où plusieurs personnes, de différents corps de métier, se rencontrent. Ils échangent pour proposer à des élèves la meilleure façon d’apprendre. On y trouve des formations, des recherches et une nouvelle pédagogie. Nous avons demandé à Pascale Haag, fondatrice de la Lab School Paris, quelques précisions sur cette école. 

🤔 Lab School… Lab quoi ?

La Lab School est une école, elle regroupe donc élèves et enseignants, mais pas seulement ! Dans ses locaux, vous y trouverez aussi des chercheurs, et ça… ça change pas mal de choses en réalité ! Le but de ce nouveau concept est de créer un lien entre la pédagogie et la recherche afin de proposer des « classes dynamiques et [pour] que les recherches bénéficient aux enfants », comme on peut le lire sur le site internet du Lab School Network.

Pascale Haag entre plus dans les détails en nous expliquant que, « pour l’instant, [à la Lab School Paris] il y a eu principalement des recherches en sociologie, psychologie et neurosciences dans le champ de l’éducation. Pour l’enseignement et la façon d’apprendre, on s’inspire de ce que nous dit la recherche. Ici, on forme les enseignants au fur et à mesure en fonction de leurs besoins ».

La principale différence avec une école classique réside donc dans la manière d’apprendre et d’enseigner. La Lab School « s’inspire principalement des pédagogies de Célestin Freinet, de Maria Montessori et de John Dewey », nous partage Pascale Haag. Ces manières d’apprendre favorisent la mise en pratique et donc la pédagogie active. Tous les professeurs de la Lab School sont formés de la même manière. Ainsi, « tout au long de leur scolarité, les élèves suivent un cursus qui est cohérent par la manière d’enseigner », précise-t-elle. 

Ce genre d’établissement est défini comme « une école du XXIe siècle ». Cela se ressent dans les sujets et thèmes abordés, ainsi que dans les exercices proposés aux élèves pendant leur scolarité. Ainsi, « beaucoup de choses sont faites pour développer ces compétences transversales qui vont servir aux élèves toute leur vie, on l’espère : le développement des compétences socio-émotionnelles et soft skills, le développement d’un esprit critique, les débats, la stimulation de la curiosité, et la persévérance : ! », explique Pascale Haag. Ce concept pédagogique, fait que c’est une école tournée vers l’avenir. 😉 

Leur façon d’enseigner tient compte des problématiques actuelles, comme par exemple, celles concernant le numérique. En effet, « les outils numériques sont au service du projet pédagogique et sont choisis lorsqu’ils apportent un bénéfice aux utilisateurs. En fait, il s’agit d’un complément à d’autres dispositifs », comme on peut le lire dans la FAQ de leur site internet. De ce fait, les élèves sont formés sur les différents outils digitaux qui existent. Mais les enseignants les sensibilisent également aux risques de leur utilisation !

L’enseignement en Lab School apprend aux élèves à faire preuve d’adaptabilité dans un monde en continuelle évolution. De nos jours, il est normal et commun de changer plusieurs fois de métier au cours de sa vie : des professions évoluent, de nouvelles apparaissent, etc. Les Lab Schools essaient donc de former au mieux les élèves à ces nouveaux changements observés dans les habitudes de société. Cela « afin de leur permettre de devenir des citoyens responsables, éclairés, autonomes, solidaires et épanouis ». 

Séance de classe à la Lab school

👉 Les spécificités de la Lab School

Le bilinguisme fait partie du quotidien des élèves inscrits en Lab School. « Des duos d’enseignant(e)s francophone-anglophone font équipe. Concrètement, en classe, on parle anglais toute la journée. L’un des élèves ou l’enseignant(e) francophone traduit en français pour assurer la bonne compréhension de tous. »

Les classes de la Lab School Paris sont également multiniveaux ! Effectivement, les groupes d’élèves sont organisés par cycles de trois ans (définis par l’Éducation nationale). Cette mise en place de classes avec des âges et niveaux différents permet de laisser plus de liberté dans le rythme d’apprentissage de chaque élève. En effet, les plus rapides ne sont pas bloqués par un rythme défini par un niveau. Ils peuvent même, s’ils sont en avance sur une notion par exemple, aider les autres en cas de difficulté. La solidarité permet de faire évoluer tout le monde ! 🤝

Les élèves de différents cycles peuvent également être amenés à travailler ensemble sur un même sujet. Ils s’apportent alors chacun des connaissances sur les thèmes traités et peuvent s’entraider. « C’est vraiment une multiplicité de dispositifs :  ils sont par moments tous ensemble, et d’autres fois par petits groupes multiniveaux. Nous formons parfois des groupes par thème plutôt que par niveaux même si, évidemment, ce qui est demandé varie un peu selon l’âge de l’enfant », nous explique Pascale Haag. 

🙋‍♀️ Qui peut s’inscrire en Lab School ?

La Lab School Paris accueille des élèves du CP à la 5e. Elle a pour projet d’ouvrir la 4e à la rentrée 2020, la 3e pour l’année suivante et peut-être le niveau lycée à partir de 2022.

La diversité, qu’elle soit sociale ou culturelle, est un point central de la Lab School Paris. Pascale Haag nous explique donc que « la diversité fait partie intégrante du projet. On accueille différents types d’élèves : des enfants qui ont eu un parcours difficile à l’école du fait de difficultés d’apprentissage par exemple, mais aussi d’autres enfants, qui n’ont pas de difficulté particulière, mais dont les parents ont envie qu’ils apprennent différemment. On a aussi des enfants anglophones ou bilingues. Pour nous, c’est important d’avoir ce mélange d’enfants d’horizons différents ».

Chez certains elèves, ce modèle d’école permet d’éliminer des angoisses ou peurs liées à l’école. Un enseignement plus à l’écoute de chaque élève peut rassurer et le développement de l’autonomie, mis en avant dans ce modèle, peut également régler des troubles du comportement. Il faut cependant faire attention, car « ce n’est pas la solution miracle pour toutes les situations », nous précise Pascale Haag. « Il nous est aussi arrivé d’avoir des enfants qui avaient des gros troubles de comportement à l’école [classique] et qui ont eu les mêmes types de troubles du comportement chez nous. Pour eux, ce n’était pas plus facile, car le fait d’être dans un dispositif où on leur demande beaucoup d’initiatives et d’autonomie, était encore plus compliqué » 

Chaque élève est différent. Il faut donc trouver ce qui lui convient le mieux personnellement. Ce qui correspond à certains enfants ne correspond pas à d’autres. « Il nous est également possible de recevoir des enfants à besoins éducatifs particuliers (par exemple, dys- ou précoces), dans certaines conditions, tout en veillant à offrir à tous un cadre d’apprentissage adapté à leurs besoins. »

Les tarifs de l’école, adaptés en fonction des revenus des parents, permettent d’accueillir des élèves de différents milieux et de favoriser encore une fois cette diversité sociale.

😁 Quel est le programme d’une année en Lab School ? 

L’enseignement en Lab School suit le socle commun de l’Éducation nationale. « Les élèves ont des cours de maths, de français, d’histoire, etc. », commente Pascale Haag.

À la Lab School Paris, un emploi du temps rythme les journées des élèves. En voici un exemple : 

le matin : des apprentissages fondamentaux, généralement en groupe, ou en collaboration avec un binôme selon le thème ;
le midi : les repas se prennent en classe et constituent des moments partagés entre élèves et équipe pédagogique. Cela facilite l’échange et la communication ;
l’après-midi : « différentes activités, en groupe ou en autonomie, qui permettent de réactiver les apprentissages fondamentaux : pratiques artistiques, projets collaboratifs, yoga, expériences scientifiques, découverte de différents métiers, etc. » ; c’est aussi un moment où les élèves qui le souhaitent peuvent revoir certaines notions qu’ils n’ont pas encore totalement assimilées. 

Concernant les évaluations des connaissances, « il n’y a pas de notes, mais des évaluations par compétences ». De plus, l’auto-évaluation est souvent pratiquée par les élèves. Cela permet aux enfants, aux enseignants et aux parents de voir où l’élève se situe dans ses apprentissages

🌎 Un modèle qui se développe

Les premières Lab Schools ont été créées aux États-Unis et Pascale Haag a adapté le concept pour l’installer en France. Il existe toutefois des modèles similaires dans d’autres pays. 

En France, il y a des projets d’écoles que la Lab School Paris a accompagnés, qui sont similaires à leur approche. Par ailleurs, une Lab School « devait ouvrir à Toulouse pour la rentrée de 2020 mais, avec la crise du coronavirus, tout a été retardé ». Pascale Haag ajoute : « On a déjà fait trois ou quatre cycles de formation. On a donc déjà formé un certain nombre de personnes qui sont intéressées et inspirées par ce modèle et qui portent des projets de création d’école. »

La Lab School Paris est également « dans un projet européen avec la République tchèque, l’Autriche, l’Allemagne et l’Angleterre » pour la création d’écoles de ce modèle.

Vous l’aurez compris, les Lab Schools ont un modèle propre à elles permettant de développer de nombreuses compétences et d’accompagner au mieux chaque élève dans ses apprentissages. Un concept innovant méritant sûrement d’être connu et partagé ! 😉

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