La peur de l’échec chez les élèves : 3 points clés

Sommaire de l'article

La peur de l’échec, c’est la peur d’échouer, celle de ne pas réussir à atteindre les objectifs qu’on s’est fixés. Il s’agit d’une des causes de l’anxiété les plus connues. 

Dans cet article, nous allons vous donner quelques astuces pour aider votre enfant à lutter contre cette source d’angoisse. Pour ce faire, nous avons fait appel à Muriel Valentin, sophrologue, hypnothérapeute et coach chez Minuit au Soleil, ainsi qu’à Éliane, coach pour le programme de la méthode CAP. Nous allons tenter de comprendre la provenance de cette peur et de visualiser les solutions qui peuvent être mises en place pour y remédier. 😊

😣 Les causes de la peur de l’échec 

De nombreux facteurs peuvent jouer dans l’apparition de cette forme d’anxiété. L’usage du terme “échec” dans l’expression “échec scolaire” montre bien ce que la société pense des élèves en difficulté et la négativité que recèle le terme. Or, nous verrons pourtant qu’échouer peut être une première étape vers la réussite ! 😉

Sachez que la vision générale que vous avez de l’échec peut se transmettre à votre enfant ; que ce soit via des discussions, des remarques, des commentaires sur son travail, sur des expériences du quotidien, etc. Et cela peut avoir des répercussions sur sa scolarité. Éliane nous explique que « les enfants prennent en premier les parents pour modèles, ainsi, l’attitude de ces derniers vis-à-vis de ce qui est appelé “l’échec” est le premier conditionnement des enfants vis-à-vis de l’échec. Bien sûr, si les parents ont une vision et un comportement négatifs face à l’échec, ils peuvent en induire une image négative chez leur enfant. Et, du coup, être à l’origine de l’installation de cette peur. Mais ils ne sont sûrement pas les seuls à intervenir. »

Un autre éventuel élément déclencheur de la peur de l’échec : le système de notation à l’école. Un élève en difficulté scolaire peut être anxieux quand il voit qu’il ne progresse pas. Tout comme un élève avec d’excellents résultats peut avoir peur de les voir chuter ! Pour autant, Éliane contredit cette vision : « je pense que la façon d’appréhender la réussite ou l’échec joue sur cette peur plus que le système de notation à l’école. Je pense que le niveau de pression que ressent un élève tient plus à sa vision de la réussite ou de l’échec qu’à son niveau scolaire. »

Le regard des autres, que ce soit des parents, de la famille ou des camarades de classe, ainsi que la vision que l’élève a de lui-même et de ses capacités, créent de l’anxiété et alimentent cette peur de l’échec. En effet, « l’étudiant qui se répète que ça va mal se passer va mettre inconsciemment en place des comportements qui vont venir confirmer ce qu’il pense de lui le jour de l’examen. Le stress, voire la panique et le manque de confiance en lui, risquent de le faire échouer même s’il a les capacités de réussir ! », nous explique Muriel.

👀 Comment détecter cette peur et ses manifestations ?

Cette peur liée à l’échec se traduit par des signes visibles chez l’enfant. À ce sujet, Muriel nous explique que « comme l’adulte, l’enfant ressent physiologiquement le stress dû à la pression de la réussite ! Le corps commence à produire trop d’adrénaline et de cortisol, qui font progressivement augmenter les manifestations de peur, de stress, et d’hypervigilance. L’enfant n’arrive plus à se détendre, à rester positif, et même à réviser. Les perceptions du danger potentiel sont faussées. Il ressent une perte de confiance, souvent une grande agitation avec des problèmes de sommeil, particulièrement à l’endormissement.»

Cette peur d’échouer peut aussi empêcher, chez l’enfant, le processus de découverte. Parfois, à cause de ses craintes, il peut laisser passer des opportunités. Or, pour atteindre certains de ses objectifs, votre enfant ne doit pas s’empêcher d’oser ! Sa réussite personnelle doit être sa première motivation. Il doit trouver un projet et aller de l’avant pour ne manquer aucune opportunité et ainsi se donner les moyens de saisir celles qui sont à sa portée !

Il est important que vous l’accompagniez dans sa démarche pour surpasser la peur d’échouer. Il en est capable ! 💪

La peur de l'échec est très présente chez de nombreux adolenscents

👫 Comment aider votre enfant à vaincre sa peur ?

Pour que votre enfant surmonte sa peur d’échouer, il doit d’abord trouver et comprendre l’origine de celle-ci. En tant que parent, une de vos tâches est d’écouter votre enfant et ses ressentis. Il est important que vous l’aidiez à trouver des solutions pour que cette peur se transforme en une force. Comme nous le précise Muriel, « le parent doit s’efforcer d’être attentif au comportement et aux émotions de son enfant, les accueillir et lui permettre de les verbaliser en se positionnant en soutien dans l’écoute, plutôt que de lui rajouter une pression supplémentaire. » En acceptant les changements de votre enfant, vous l’aiderez à surmonter plus facilement sa peur de l’échec et à avancer dans son parcours. Il laissera ainsi derrière lui tous ses questionnements et toutes ses angoisses. 😉

Selon Éliane et Muriel, en tant que parent il est primordial que vous preniez du recul par rapport à votre rapport à l’échec. Ce n’est donc pas un travail uniquement réservé à l’enfant. Muriel complète ces propos en disant que « la plupart des parents sont bien sûr inquiets pour la réussite scolaire de leurs enfants car elle est souvent perçue comme un gage de réussite de vie. Ils peuvent aussi parfois projeter sur leurs enfants leur propre peur ou leur propre désir de réussite suite à des déceptions personnelles. Il est donc important d’être attentif à ses propres émotions et besoins, et de se demander : qu’est-ce qui m’appartient dans le scénario qui se joue actuellement avec mon enfant ? » En analysant votre propre comportement, vous aiderez grandement votre enfant dans la progression de son combat contre l’anxiété et la peur de l’échec.

De plus, comme nous l’explique Muriel, « il est surtout essentiel de dédramatiser l’échec et d’expliquer à ses enfants que l’échec est source d’apprentissages. Il est important d’aborder tout challenge en donnant le meilleur de soi-même pour ne pas nourrir la culpabilité, et de développer l’estime de soi. Montrez-lui l’importance de réessayer en cas d’échec : toute leur vie ne se joue pas sur un concours ! » Ainsi, vous pouvez accompagner votre enfant en essayant de lui faire comprendre pourquoi il parvient à des résultats positifs et à d’autres résultats négatifs. Votre rôle est de l’accompagner dans l’acceptation de ces échecs. Comme nous avons déjà pu le dire, une erreur peut être grandement bénéfique : elle peut apporter des leçons et des apprentissages pour le futur.

Généralement, lorsque l’on fait une erreur et que l’on comprend comment l’éviter, on ne la reproduit plus par la suite. L’idée est qu’il parvienne à comprendre les raisons de ses réussites et celles de ses échecs. Est-ce dû à une mauvaise méthode de travail ? Un manque d’implication ? Ou bien un manque de connaissances ? À vous de réussir à décrypter cela avec lui ! S’il prend en considération ses erreurs, il sera beaucoup plus productif lors d’un nouvel apprentissage. Muriel ajoute qu’« il est bon de lui demander comment il se sent, de le rassurer et de surtout lui rappeler ses réussites passées, quel que soit le domaine, pour l’aider à ancrer plus de confiance en lui et le valoriser régulièrement. »

Enfin, essayez de lui transmettre l’espoir, la confiance et l’assurance nécessaire pour réussir. Muriel nous fait part d’une solution efficace : « on peut leur parler de nos propres expériences de vie ou de celles de personnalités qui ont connu beaucoup d’échecs avant de vivre de grandes réussites, en citant des modèles inspirants pour l’enfant en fonction de sa personnalité. »

👍 Une aide professionnelle

« Il peut être utile de se faire aider par un professionnel lorsque la situation est particulièrement source d’émotion et de tensions », explique Muriel. Vous pouvez donc, par exemple, vous adresser à un sophrologue.

Muriel nous explique en quoi cela peut aider un enfant face à cette peur de l’échec. « La sophrologie avec la préparation mentale, et l’hypnose si nécessaire, sont particulièrement efficaces pour aborder dans les meilleures conditions les événements à gros enjeux, comme les concours ou les examens. Le sophrologue va apprendre à l’enfant à gérer ses émotions, son stress, améliorer sa concentration, sa confiance pour répondre sereinement à n’importe quelle situation source d’appréhension au quotidien ou associée à un enjeu important dans le futur. Cela lui donne ainsi une boîte à outils dans laquelle il va pouvoir piocher tout au long de sa scolarité et lors de chaque étape importante de sa vie future. Il est assez rare de revoir des jeunes plusieurs fois en accompagnement de préparation mentale car lorsqu’on a appris à réussir, on est capable de reproduire ces bonnes conditions de réussite ! »

 

Vous l’aurez compris, les situations d’échec sont multiples dans la scolarité d’un enfant et peuvent être sources d’angoisse. Cependant, il existe différentes solutions qui le mèneront vers la maîtrise de cette peur et l’acceptation de l’échec, et qui le feront ainsi avancer positivement dans son parcours de vie. Votre rôle de parent est très important dans l’accompagnement de votre enfant. C’est en partie grâce à vous qu’il intégrera une vision plus positive et dédramatisée de l’échec. Tous ces éléments le guideront vers la réussite et limiteront son anxiété et ses angoisses face à des situations parfois un peu déstabilisantes. Pour finir, comme nous le partage Muriel : « rien de mieux que la célèbre phrase de Nelson Mandela pour conclure : “Je ne perds jamais, soit je gagne soit j’apprends”. » 😁

2 réflexions au sujet de “La peur de l’échec chez les élèves : 3 points clés”

Laisser un commentaire